La lecture des évangiles nous apprend que Jésus a jeûné pendant 40 jours au désert après son baptême et avant d’entamer sa vie publique.
En rappel de ce signe de pénitence, les Chrétiens ont observé des périodes de jeûne ou d’abstinence pendant des siècles. Il s’agissait également, en se privant de « bonnes choses », de commémorer le moment le plus tragique du calendrier chrétien, la mort du Christ sur la croix.
Si certains Chrétiens sont restés fidèles à cette tradition (qui fut longtemps une obligation) et observent un temps d’abstinence de viande le mercredi des cendres, les vendredis du Carême et le vendredi saint, il s’agit là d’une pratique peu usitée dans les Églises protestantes luthéro-réformées.
Ni jeûne ni restriction alimentaire ne sont à mentionner.
Il n’y a jamais d’obligation et ces périodes sont une invitation à se recentrer sur la foi.
Toutefois, un ou plusieurs fidèles peuvent décider de jeûner un jour précisément : dans ce cas, le temps qui ne sera pas consacré à la préparation du repas et à sa consommation sera réservé à la prière, à l’étude biblique.
L’essence du protestantisme est d’affirmer que le croyant reçoit la grâce par le seul fait de l’accepter et d’y croire. Sans observer de rite de privation alimentaire, le Protestant tente cependant de mener une vie sans excès, en accord avec sa foi.
Remarques
Toutefois, dans la “galaxie” protestante faite d’une multitude d’églises, on peut signaler que des Pentecôtistes tsiganes jeûnent les jours de culte ( le dimanche par exemple).
Par ailleurs, on note des spécificités chez les « Adventistes du septième jour » et les « Baptistes » (membres de la Fédération Protestante de France) : les premiers respectent un régime alimentaire très strict qui présente certaines analogies avec celui prescrit par le judaïsme, les seconds s’abstiennent de toutes boissons alcoolisées.