Le prophète de l’islam Mohamed (pbsl) (1), a œuvré jusqu’à son dernier souffle pour rassembler les peuples autour d’un message fédérateur prônant l’adoration du dieu unique, le dévouement à ses préceptes ainsi qu’à son dogme, dans la continuité des messages envoyés aux prophètes des peuples prédécesseurs.
Ce n’est qu’après sa mort, en 632 (ap JC), que des divergences virent le jour. La plus connue d’entre elles concerne la scission entre les sunnites et les chiites.
Au lendemain de la disparition du prophète Mohamed (pbsl), se pose la question d’identifier le commandant des musulmans qui succédera à l’envoyé de dieu. La désignation du vicaire qui allait gouverner les croyants allait susciter bien des agitations au sein de la communauté musulmane.
C’est ainsi qu’apparurent les prémices de l’évolution de deux courants distincts qui constitueront plus tard le sunnisme et le chiisme.
La principale cause de désaccord réside dans la conception des qualités intrinsèques du successeur du prophète Mohamed (pbsl).
Une partie des musulmans estime que celui qui doit poursuivre la mission de gouvernance ne peut qu’être issu de la famille du prophète (pbsl) ; ils constituent aujourd’hui la communauté des chiites. L’autre partie, majoritaire, représente les sunnites qui considèrent que le dirigeant doit être choisi parmi les compagnons du prophète Mohamed (pbsl) sans que le lien de sang ne constitue une condition, il porte le nom de « Khalife » (2).
C’est ainsi qu’apparaissent deux organisations structurellement différentes où les chiites sont très attachés à la hiérarchie et au rôle de leurs représentants religieux que sont les ayatollahs et les mollahs et qui sont organisés en clergé.
Les sunnites, quant à eux, conçoivent une relation directe avec leur créateur, sans intermédiaire.
(1) (pbsl) = Paix et bénédiction sur lui
(2) issu de la racine arabe khalafa = laisser derrière soi comme successeur