Il existe des jours durant lesquels les enfants d’Israël sont amener à jeûner à cause des malheurs qui touchèrent leurs ancêtres et afin de réveiller les cœurs vers les chemins de la repentance. Cette conduite rappelle les mauvaises actions identiques à celles de nos pères, et qui furent la cause des souffrances subies. Par le souvenir de ces évènements, les enfants d’Israël pourront revenir en s’ améliorant ainsi qu’il est dit : Ils confesseront leur faute ainsi que la faute de leur père. »
(Rambam Lois du Jeûne. V, 1)
Ainsi pour notre maître Rambam, il s’agit d’évoquer la faute de nos pères que dans un seul but : prendre conscience que nous n’agissons pas mieux qu’eux, et que si nous avions vécu en 70, nous aurions vu le Temple et Jérusalem détruits sous nos yeux. C’est pourquoi ces jours sont des temps d’une introspection intérieure, de bilan moral et spirituel afin de revenir vers Dieu, car le jeûne n’est pas un but en soi, mais un moyen de se repentir.
C’est pourquoi, on n’utilisera pas ce jour pour flâner ou se consacrer à des futilités, même si on ne peut s’absenter de son travail, on évitera les vains bavardages, car l’essentiel n’est pas dans le jeûne mais dans la prise de conscience de son éloignement de Dieu et dans le désir de faire le bien selon Sa volonté. Tel est le sens de cette mitsva instituée par nos prophètes (sur eux la paix) de jeûner le 17 tamouz, le 9 av, le 3 tichri et le 10 tévet.
Mais ces jeûnes doivent aussi nous rappeler l’unité du peuple d’Israël et la valeur de Jérusalem comme le cœur même de cette unité. C’est pourquoi chacun réfléchira durant cette période aux trois piliers de notre identité, le peuple, la Torah et la Torah d’Israël.
Les jeûnes, c’est quoi ?
On peut diviser les jeûnes du calendrier d’Israël en quatre catégories :
Le jeûne de la Torah : Kippour.
Il commence au coucher du soleil et se termine le lendemain à la tombée de la nuit, mais il nécessite également le respect des « critères de mortification » : on n’a pas de relations sexuelles, on ne porte pas de cuir, on n’utilise pas de parfum ou de savon et on ne se lave pas (sauf le bout des doigts et les yeux).
Les jeûnes liés à la destruction de Jérusalem et à l’exil : 3 tichri, 10 tévet, 17 tamouz, 9 av.
Les jeûnes liés à d’autres événements historiques : le jeûne des premiers-nés (souvenir de la sortie d’Egypte), le jeûne d’Esther.
Les jeunes particuliers
Outre ces jeûnes collectifs obligatoires, une coutume assez répandue est de jeûner le jour anniversaire de la mort de son père et de sa mère. Lorsqu’un Sefer Torah tombe à terre, la communauté doit jeûner jusqu’à la tombée de la nuit. Les couples pratiquants jeûnent le matin de leur mariage, jusqu’à la cérémonie. On peut également jeûner à titre purement individuel, pour renforcer une prière, une supplication, demander une guérison, etc…