Dans la Jérusalem de Jésus comme dans l’Empire romain, le mariage est un contrat qui relève uniquement de la sphère privée. Le mariage est alors basé sur un consentement mutuel et continu.
Durant le Haut Moyen-Âge, aucune règle en dehors du consentement commun, mais rapts, mariages forcés, adultères, concubinages et répudiations sont monnaie courante.
Le développement de la doctrine du mariage aboutit lors du Concile du Latran en 1215 et essentiellement dans un but de protection de la femme, à l’établissement par Innocent III de règles nouvelles applicables dans toute la chrétienté avec notamment la liberté* du consentement, novation absolue en ce qui concerne la femme.
Le mariage est désormais compté au rang des 7 sacrements, c’est-à-dire qu’il est un signe du don que Dieu nous fait de son amour. C’est pourquoi, comme cet amour, il est indissoluble*.
En 1563, le Concile de Trente confirmera le caractère sacramentel du mariage catholique ; cette union est pour le monde le signe, l’image de l’amour de Dieu pour l’Église, pour son peuple, amour qui est de toujours à toujours.
Aujourd’hui, l’Église catholique continue de faire reposer la sacramentalité du mariage religieux entre un homme et une femme, dans leur complémentarité, sur leur pleine capacité à s’engager en toute conscience et en toute liberté* dans un don de soi sans réserve ni limite, fidélité* (qui ne sera pas que physique), fécondité* (qui peut être, par exemple, et avant même la procréation, la participation au plein épanouissement de son conjoint, de son couple, etc…).
Ainsi, c’est le consentement exprimé des époux et la consommation de leur union charnelle qui rendent un mariage valide et sacramentel. C’est la grâce de Dieu, dont chacun est comblé tous les jours de sa vie, qui rend possible cette aventure humaine.
En cas d’échec, un tribunal ecclésiastique pourrait constater que toutes les conditions de validité n’étaient pas remplies à l’origine. Ne pourrait alors qu’être constatée la nullité de ce mariage dès le moment même de sa célébration : il n’y a pas eu « mariage » ; il n’est pas question d’annulation.
Reste l’essentiel :
L’amour conjugal est chemin vers Dieu,
notre Père qui est source de tout amour.
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*Ces « 4 piliers » constituent le socle de la préparation qui précède tout mariage dans l’Église catholique.
6 février 2020