Du 5 au 8 mars 2021, le Pape François s’est rendu dans ce pays martyr, durement éprouvé par les interventions étrangères, les guerres civiles, l’occupation de Daech et toutes les horreurs trop souvent commises au nom de Dieu.
Il y a prôné avec insistance le pardon d’offenses présumées impardonnables, pardon qu’il a qualifié de « combat ». Il y a évoqué la nécessaire réconciliation de citoyens tous égaux, leçon universelle adressée à toute l’humanité.
Il y est allé à la rencontre des Eglises catholiques locales et de toutes les communautés chrétiennes dans cette région du Moyen Orient qui reste le berceau de nombre d’Eglises orientales primitives.
Il y a rencontré les chrétiens ainsi que des fidèles de toute la mosaïque des minorités religieuses établies en Irak.
Il s’est rendu auprès de l’Ayatolla al-Sistani, leader spirituel de l’islam chiite, avec qui il tenait à poursuivre ce dialogue inter-religieux sur la sacralité de la vie humaine et sur la fraternité, dialogue que François entretient déjà avec l’Imam al-Tayeb, recteur de la mosquée sunnite al-Azhar au Caire.
Car, chrétiens, juifs et musulmans, nous sommes tous des enfants d’Abraham, originaire d’Ur en Chaldée, dans l’ancienne Mésopotamie, d’où il est parti pour répondre à l’appel de Dieu.
Au terme de ce voyage, le Premier Ministre irakien Mustafa Abdellatif Mshatat a annoncé que désormais le 6 mars est déclaré « Journée nationale de la tolérance et de la coexistence ».